Au terme du voyage

Samedi 1er novembre, le 36ᵉ Festival International de Musique de Dinard s’est refermé au théâtre Debussy sur une ultime escale : Voyage au bout de la nuit. Une soirée de clôture pensée comme un long clair-obscur musical, où Schubert, omniprésent, servait de fil d’Ariane entre les ombres de la nuit et les lumières de l’aube.

Avant que ne s’élèvent les premières notes, Vincent Remy, maire adjoint à la culture, et Yann Ollivier, directeur artistique du festival, ont salué une édition marquée par cinq grandes soirées musicales, de l’Andalousie à l’opérette française. Le public, venu nombreux, retrouvait ce soir-là plusieurs artistes complices de la semaine, rejoints par le Quatuor Voce, invité d’honneur de cette dernière étape.

Le programme convoquait Schubert, compositeur de la nuit par excellence, auquel répondaient Lyapounov, Lourié, Auerbach, Schoenberg et Pärt. Piano (Jodyline Gallavardin), alto (Maud Chauvet), violoncelle (Pierre Fontenelle) et quatuor à cordes ont tissé un dialogue d’une grande cohérence, porté par la voix sensible de Noëmi Waysfeld, récitante et chanteuse. Les textes de Baudelaire, Céline, Goethe, Claudius et Proust ouvraient des haltes poétiques entre les œuvres. La Nuit transfigurée de Schoenberg et le dépouillement méditatif de Für Alina de Pärt ont offert les moments les plus suspendus d’un concert d’une profonde beauté. En rappel, Noëmi Waysfeld a interprété « Les sanglots longs » de Charles Trenet, refermant avec émotion une semaine d’automne musical à Dinard.

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©Jean Enders
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