En deux décennies, Eric-Emmanuel Schmitt est devenu un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Ses livres sont traduits en 44 langues et plus de 50 pays jouent régulièrement ses pièces.
Il acquiert en 2012 avec Bruno Metzger le Théâtre Rive Gauche à Paris, en devient le directeur artistique et l’ouvre en représentant Le journal d’Anne Frank avec Francis Huster. En 2015, il monte sur les planches du Théâtre Rive Gauche pour interpréter L’Élixir d’amour, adapté de son roman épistolaire, accompagné de la danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla.
Amoureux de la musique, il écrit Ma Vie avec Mozart, correspondance intime et originale avec le compositeur de Vienne, Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent, suivi par Le Carnaval des Animaux, voyage fabuleux au cœur de la création musicale. En octobre 2012, il fait représenter à l’Opéra National de Paris Le Mystère Bizet, évocation de la carrière et du destin du compositeur (avec la soprano Karine Deshayes).
En 2014, deux magnifiques opéras sont créés à partir de ses textes, Oscar und die Dame in rosa par Francis Bollon à Freiburg, et surtout Cosi Fanciulli, prologue au Cosi fan tutte de Mozart (par Nicolas Bacri à St Quentin-en-Yvelines puis au théâtre des Champs-Élysées) qui décrit, en remontant le temps, les premiers émois du quatuor de jeunes amoureux et révèle pourquoi Don Alfonso et Despina sont devenus si méfiants envers l’amour… Ce sont ces énigmes qu’Eric-Emmanuel Schmitt questionne : ambiguïté des sentiments, ivresse sensuelle, naïveté trompée, ruse effrénée.
En 2016, il a été élu à l’unanimité par ses pairs comme membre du jury Goncourt où il reçoit le couvert n° 2, celui d’Edmonde Charles-Roux, de Jules Renard et de Sacha Guitry. La même année, il a été élevé par le roi Philippe au rang de Commandeur de l’Ordre de la Couronne et l’Académie royale de la langue et littérature françaises de Belgique lui offre le fauteuil n° 33, occupé avant lui par Colette et Cocteau.