Présentation
VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Jodyline Gallavardin (piano)
Pierre Fontenelle (violoncelle)
Maud Chauvet (alto)
Noëmi Waysfeld, récitante et chanteuse
Quatuor Voce
Pour clôturer cette édition, le Festival international de musique de Dinard convie en ce 1er novembre le public à partager le songe d’une nuit d’automne, une traversée musicale et poétique qui explore toutes les couleurs de la nuit, de la tombée du jour jusqu’à l’aube.
Schubert en est une fois de plus le fil conducteur tant toute son œuvre porte déjà en elle une dimension nocturne : la nuit comme le temps du rêve, mais aussi comme le territoire des peurs intimes ou encore comme un espace de poésie pure, entre ombre et lumière. La musique de Schubert est aussi un miroir tendu aux autres compositeurs du programme : elle irrigue le lyrisme de Lyapounov, la nuit transfigurée de Schoenberg, plus tard la fragile lumière de Pärt.
Ainsi, autour de ce cœur schubertiens se déploient d’autres regards sur la nuit. Si Lourié, Lyapounov et Auerbach prolongent cette tension nocturne, cette angoisse romantique, Schoenberg, avec La Nuit transfigurée, fait basculer l’obscurité vers une aube régénératrice.
La parole — Baudelaire, Céline, Claudius, Goethe, Céline ou Proust — ponctue la musique comme une respiration au fil du déploiement nocturne. Les textes élargissent l’espace sonore : la nuit n’est plus seulement un décor, mais un monde intérieur que chacun traverse à sa façon.
Au seuil de l’aube, la voix fragile du compositeur Arvo Pärt (Für Alina) – dont nous fêtons cette année les 90 ans – referme le cycle. Un dernier vers de Baudelaire, une ultime strophe de Schoenberg : la nuit se dissout, laissant place au premier souffle du jour — fragile, pur, et porteur de promesses.
Programme
Mieczysław Weinberg (1919-1996) : Sonate n°1 pour violoncelle solo – adagio
Arnold Schoenberg (1874-1951): La nuit transfigurée – 1 : Grave
Arthur Lourié (1892-1966) : Phoenix Park Nocture
Franz Schubert (1797-1828) : Quatuor n°15, mouvement 1 : allegro
Franz Schubert : Quatuor La jeune fille et la mort, mouvement 3 : adagio
Sergueï Liapounov ( 1859-1924) : Nocturne opus 8
Franz Schubert : Erlkönig
Lera Auerbach (1973) : Prélude opus 47 n°1
Franz Schubert : Trio opus 100
Franz Schubert : Auf dem Wasser zu singen
Franz Schubert : Quintette à deux violoncelles – adagio
Arvo Pärt (1973) : Für Alina
Arnold Schoenberg : La nuit transfigurée 5 – adagio : molto tranquillo
Textes de Baudelaire, Claudius, Goethe Céline et Proust dits au fil du programme par Noëmi Waysfeld